L’arrivée d’un bébé est toujours un moment rempli de bonheur et d’excitation, mais aussi de changements pour toute la famille. Même pour un enfant qui dort habituellement très bien, cette transition peut amener des troubles du sommeil. En effet, il n’est pas rare de voir l’aîné avoir un endormissement qui devient difficile, un sommeil agité, ou même des réveils nocturnes là où il n’y en avait pas ou plus.
Mais je vous rassure, vous pouvez anticiper ces changements et aider votre grand à garder un bon rythme de sommeil en douceur, avant même l’arrivée du bébé.
Voici quelques astuces simples et rassurantes pour que tout se passe au mieux. 😉
Le trouble du sommeil chez l’aîné : Une réaction naturelle
L’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur est une période de grande joie, mais elle peut aussi entraîner des régressions comportementales chez l’aîné(e). Et c’est tout à fait normal ! Votre aîné(e) est habitué(e) à être le centre d’attention, et ce nouveau changement peut susciter des inquiétudes ou des jalousies, même si elles ne sont pas directement exprimées. Ces émotions peuvent se manifester de plusieurs façons, notamment à travers des troubles du sommeil.
Certaines régressions que vous pourriez observer incluent :
- Des difficultés à s’endormir
- Des réveils nocturnes fréquents
- Le retour à des comportements plus infantiles, comme demander la tétine ou faire pipi au lit.
Cela peut être déconcertant, mais il est important de comprendre que ces comportements sont temporaires et font partie du processus d’adaptation. L’enfant cherche simplement à se rassurer dans un contexte où son environnement familial change.
Une inquiétude naturelle, mais souvent exagérée
En tant que parent, on a toujours peur que le nouveau-né, avec ses réveils nocturnes fréquents, réveille l’aîné(e) en pleine nuit. L’idée d’avoir deux enfants en pleurs à 2 heures du matin peut générer du stress, mais il est important de relativiser. Dans bien des cas, l’aîné(e) ne se réveille pas aussi facilement que vous le pensez.
Si l’enfant est bien préparé avant l’arrivée du bébé, il ou elle pourra mieux gérer les éventuels bruits nocturnes et ne sera pas nécessairement réveillé(e) par chaque pleur du bébé.
Comment éviter les troubles du sommeil avant l’arrivée de bébé ?
Maintenir les bonnes habitudes de sommeil
La première étape pour minimiser les troubles du sommeil après l’arrivée du bébé est de conserver les bonnes habitudes de sommeil déjà acquises par votre aîné(e). En d’autres termes: il est essentiel de préserver la régularité de son rituel du coucher et de ses heures de sommeil.
Si vous prévoyez un changement, comme passer à un plus grand lit ou changer de chambre, il est préférable de faire cette transition plusieurs mois à l’avance, bien avant l’arrivée du bébé. Cela permet à votre aîné(e) de s’adapter à ces changements sans ressentir de pression liée à la naissance du nouveau-né.
Quelques conseils pour faciliter cette transition :
- Impliquez votre enfant dans les décisions liées à sa nouvelle chambre ou son nouveau lit. Vous pouvez par exemple le laisser choisir de nouveaux draps ou une décoration pour qu’il se sente à l’aise et excité à l’idée de ce changement.
- Expliquez-lui pourquoi ces changements sont en cours et rassurez-le sur le fait que cela fait partie du processus de grandir.
- Évitez de faire trop de changements en une seule fois, surtout près de la date d’accouchement, afin que votre aîné(e) ne se sente pas déstabilisé(e).
Impliquer l’aîné(e) dans les préparatifs de l’arrivée de bébé
Pour aider votre enfant à mieux accepter l’arrivée d’un frère ou d’une sœur, vous pouvez également l’impliquer dans les préparatifs. Expliquer à l’aîné(e) que le bébé aura besoin d’attention, tout comme lui ou elle à son âge, peut aider à réduire la jalousie et les angoisses. Encouragez-le à poser des questions et à s’impliquer dans des petites tâches comme la préparation du lit ou des affaires du bébé.
Lorsque l’aîné(e) est impliqué(e), il se sent valorisé(e) et cela l’aide à comprendre qu’il/elle conserve une place importante dans la famille, même si le bébé arrive.
Favoriser un rôle actif du papa dans le rituel du coucher
Il est possible que, dans les premières semaines après la naissance, maman soit moins disponible pour s’occuper du rituel du coucher de l’aîné(e). C’est pourquoi il est recommandé d’habituer l’enfant à ce que papa participe davantage avant même la naissance. De cette manière, l’aîné(e) ne sera pas déstabilisé(e) par un changement soudain dans sa routine nocturne.
Le rôle du papa est aussi important dans cette phase d’adaptation. Si l’enfant s’habitue à ce que papa soit présent pour les moments de câlins et d’endormissement, cela aide à maintenir un environnement rassurant et constant, même après la naissance.
Renforcer le réconfort et la sécurité émotionnelle
Même avec une bonne préparation, il est possible que votre aîné(e) traverse une période de trouble du sommeil après l’arrivée du bébé. C’est tout à fait normal, et cela nécessite une approche bienveillante et pleine de patience.
Pendant cette période, votre enfant peut réclamer plus d’attention au moment du coucher ou se montrer plus anxieux à l’idée de dormir seul. Accordez-lui ces moments de réconfort. Cela peut passer par un rituel du coucher un peu plus long, comme :
- Lire une histoire supplémentaire
- Discuter quelques minutes de la journée
- Donner des câlins rassurants avant de le/la laisser s’endormir.
Rappelez-vous, le rituel du coucher est une clé essentielle pour aider votre enfant à s’apaiser et à se sentir en sécurité avant la nuit, surtout après l’arrivée du bébé.
Les bruits blancs pour améliorer le sommeil
Si votre aîné(e) est particulièrement sensible aux bruits, l’utilisation de bruits blancs peut être une excellente astuce pour limiter l’impact des pleurs du bébé durant la nuit, et même sauver des nuits 😅. Les bruits blancs, comme le bruit de la pluie, des vagues ou même celui d’un ventilateur, peuvent aider à masquer les sons qui pourraient réveiller l’aîné(e).
Ces bruits répétitifs créent une atmosphère de fond apaisante qui peut aider à maintenir un sommeil plus profond et continu.
Reporter le partage de chambre
Si vous envisagez de faire partager une chambre à l’aîné(e) et au bébé, il est préférable de patienter jusqu’à ce que le bébé fasse ses nuits avant de mettre en place cette transition. En attendant que le sommeil du nouveau-né soit stable, vous éviterez de perturber le repos de l’aîné(e).
Cela permet également à chaque enfant d’avoir son propre espace de repos jusqu’à ce que les réveils nocturnes du bébé deviennent plus rares.
Préparer l’arrivée d’un deuxième enfant peut sembler complexe, mais avec un peu de planification et de douceur, vous pouvez faciliter la transition pour toute la famille. Chaque petit pas que vous ferez pour impliquer votre aîné(e) dans cette nouvelle étape renforcera son sentiment de sécurité et d’appartenance.
N’oubliez pas que votre présence et votre soutien émotionnel sont essentiels pendant cette période. Il s’agit de créer un équilibre où chacun se sent aimé et pris en compte.
Enfin, soyez patient(e) et ne vous découragez pas face aux éventuelles difficultés. Le sommeil, tout comme la dynamique familiale, se régulera progressivement.
Promis !
Et si vous avez besoin d’un coup de pouce, on peut s’en parler lors d’un appel découverte.